Le CII déclare que le salaire et la sécurité des infirmières entrent dans le cadre de la problématique femmes-hommes, lors de l’événement virtuel de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies

22 Mars 2021
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Le Conseil International des Infirmières (CII) participe à la 65ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW65), qui se déroule en visioconférence du 15 au 26 mars 2021.

Le thème de la CSW65 est la participation pleine et effective des femmes à la prise de décisions dans la sphère publique, l’élimination de la violence, la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles.

Annette Kennedy, la Présidente du CII, a prononcé le discours liminaire du webinaire présidé par Erica Burton, la Conseillère principale du CII en soins infirmiers et politique de santé, et intitulé Nurses take the lead: Creating gender-responsive global health (Les infirmières prennent l’initiative : créer une santé mondiale tenant compte de la problématique femmes-hommes).

Mme Kennedy a déclaré : « Des inégalités existent d’un pays à l’autre et à l’intérieur de ceux-ci. C’est inacceptable. La pandémie a plus crûment mis à nu les inégalités entre les sexes. Les gouvernements continuent d’ignorer les appels à protéger, à rémunérer de façon juste et à garantir des conditions de travail décentes pour les infirmières – des effectifs dont 90 % sont des femmes. On ne peut pas assurer la sécurité des patients si celle des agents de santé n’est pas assurée. »

La CSW65 a relevé que les préjugés sexistes ont conduit à un sous-investissement dans les soins infirmiers et empêché les infirmières de donner la pleine mesure de leur potentiel. Les taux de discrimination et de violences à l’égard des infirmières sont élevés et durant la pandémie de COVID-19, elles ont souffert de détresse psychologique, de l’absence de protection et de surmenage. L’événement a braqué les projecteurs sur le travail des infirmières en vue de créer des systèmes de santé tenant compte de la problématique femmes-hommes, en examinant la contribution essentielle des infirmières dans la riposte à la pandémie de COVID-19 ; en analysant l’importance du leadership infirmier et la participation pleine et effective des infirmières dans la prise de décisions en matière de santé mondiale ; en plaidant pour un travail sûr et décent et une rémunération juste pour les infirmières ; et en abordant la question des efforts de sensibilisation.

Hoi Shan Fokeladeh, la Conseillère politique du CII, a présenté les dernières conclusions du CII, notamment les raisons pour lesquelles la sécurité et le salaire des infirmières entrent dans le cadre de la problématique femmes-hommes et ce qui est nécessaire pour assurer leur sécurité. Dans sa contribution figuraient des informations sur la sécurité des agents de santé, la juste rémunération, l’indemnisation des maladies professionnelles et le soutien à la santé mentale. Elle a déclaré : « Les infirmières font face à de nombreuses difficultés durant la pandémie, comme l’absence de protection et de soutien psychosocial, l’accentuation de la détresse mentale et la réalité de la pénurie d’infirmières, ce qui les fragilise. Les gouvernements doivent appuyer au maximum les infirmières en première ligne contre la COVID-19 et s’engager en faveur de conditions de travail décentes. L’égalité des sexes doit être au cœur de la riposte à la COVID-19 et du plan de relèvement. »

Le CII disposant du statut consultatif auprès du Conseil économique et social, Mme Burton a pris la parole, s’adressant à la Commission dans le cadre du dialogue interactif intitulé : Reconstruire en mieux – la participation et le leadership des femmes dans la riposte à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et le relèvement.

Lors de son intervention, elle a déclaré : « Les inégalités entre les sexes sont profondément ancrées dans les systèmes de santé et les systèmes sociaux, compromettant leur force et leur qualité et les empêchant de répondre aux besoins des populations partout dans le monde. Concernant la profession infirmière, les préjugés sexistes ont conduit à un manque de reconnaissance et à des sous-investissements chroniques, et le potentiel des infirmières n’est pas pleinement exploité. »

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