Le Conseil International des Infirmières (CII) est profondément préoccupé par la décision des talibans d’interdire aux femmes l’accès à l’enseignement universitaire, qu’il qualifie de grand pas en arrière en matière d’égalité des sexes, de santé et de développement économique en Afghanistan.
Pamela Cipriano, la Présidente du CII, a déclaré : « La décision d’interdire aux femmes l’accès à l’enseignement universitaire en Afghanistan est profondément inquiétante. Elle empêchera le perfectionnement professionnel de nombreuses étudiantes en soins infirmiers et les progrès en matière d’égalité dans le pays. L’éducation est un droit de l’homme fondamental et une clé de voûte de nos économies. La décision de refuser aux femmes et aux jeunes filles la possibilité de s’instruire les prive non seulement d’un meilleur avenir, mais constitue également un revers pour le développement de l’ensemble du pays. »
« Le CII est en contact régulier avec l’Association afghane des infirmières et soutient, à travers son Fonds humanitaire, la formation continue des infirmières. Nous craignons que la décision d’interdire aux femmes l’accès à l’enseignement universitaire ne constitue un revers personnel aux aspirations d’une génération de jeunes filles et n’affecte gravement l’avenir des services de santé afghans qui, selon nos infirmières, sont déjà en crise. »
« Cette décision va également à l’encontre des principes qui sont au cœur de la santé mondiale et de notre ambition de réaliser les objectifs de la couverture sanitaire universelle (CSU) dans un monde où l’inclusion et l’égalité ne sont pas négociables. Les dirigeants afghans devraient revenir sur cette interdiction et soutenir l’éducation des femmes et des filles, dont il est prouvé qu’elle améliore la santé et la prospérité économique nationale. »
Le CII continuera de témoigner sa solidarité à l’égard de toutes les femmes d’Afghanistan en soutenant de façon constante l’Association afghane des infirmières.