Howard Catton, le Directeur général du Conseil International des Infirmières (CII), a participé à une réunion virtuelle avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires clés, dont les associations nationales d’infirmières, pour débattre des prochaines étapes relatives au rapport sur l’état des soins infirmiers dans le monde (ci-après, le « rapport »). L’un des principaux objectifs de ces échanges consistait à examiner la façon de concrétiser les orientations stratégiques définies dans le rapport et approuvées plus tôt cette année lors de la réunion des responsables de la Triade sur les soins infirmiers et obstétricaux, à la lumière des répercussions de la COVID-19.
M. Catton a déclaré :
« La pandémie de COVID-19 a fait ressortir les failles des services de santé des pays de l’ensemble des régions de l’OMS et le stress permanent auquel sont soumises les infirmières. Les enseignements tirés de la COVID-19 seront précieux pour concevoir et mettre en place des systèmes de santé améliorés, durables et solides pour l’avenir, et des effectifs infirmiers renforcés, valorisés et revitalisés devront être au cœur de tels systèmes. Les orientations stratégiques du rapport nous fournissent une feuille de route pour l’avenir des soins infirmiers, mais également pour des services de santé de qualité, abordables et accessibles pour tous, parce que les populations, partout dans le monde, en ont besoin et le méritent. »
« Les soins infirmiers ont été au cœur de la riposte à la COVID-19 et doivent y rester, alors que nous regardons devant nous et imaginons ce que le jour d’après peut et doit être. »
La réunion d’hier comptait des représentants de haut niveau de l’OMS, conduits par Elizabeth Iro, l’infirmière en chef de l’organisation, et des responsables des associations nationales d’infirmières du Canada, du Ghana et du Lesotho. Ils ont convenu de l’importance d’entamer un nouveau dialogue avec les décideurs politiques sur les principales conclusions du rapport et sur le caractère urgent de prendre des mesures immédiates pour commencer à façonner le monde des soins de santé de l’après COVID-19.
Le rapport souligne le rôle central des infirmières dans la réalisation de la couverture sanitaire universelle et des objectifs de développement durable. Il identifie les mesures essentielles devant être prises partout dans le monde, notamment d’accroître les financements pour former et recruter davantage d’infirmières, de développer le leadership infirmier, de permettre aux infirmières de travailler dans toute l’étendue de leur pratique, de mettre en place des politiques infirmières soucieuses d’équité entre les sexes et de moderniser l’autoréglementation de la profession.
La déclaration de la réunion de la Triade souligne la nécessité d’utiliser les données du rapport pour fournir aux pouvoirs publics une « feuille de route relative à la concertation sur les politiques et des investissements fondés sur des données probantes » dans les professions.
M. Catton a déclaré qu’il était désormais vital de convertir le rapport en actions concrètes :
« Le rapport fournit des données cruciales pour tout débat concernant l’avenir des soins infirmiers et obstétriques. Les échanges productifs d’aujourd’hui sont le début d’un dialogue qui veillera à ce que les futures politiques tirent parti des avantages apportés par les soins infirmiers et obstétriques aux collectivités du monde entier. »
« Les gouvernements doivent investir dans les soins infirmiers et traiter les problèmes d’effectifs qui bloquent leur pays. Ils doivent également veiller à ce que les décisions relatives aux politiques de santé améliorent la condition des infirmières, les soutiennent dans leur travail et leur permettent de donner le meilleur d’elles-mêmes, quel que soit leur domaine de compétence. »
« Il n’est donc pas surprenant que le Dr Tedros, le Directeur général de l’OMS, ait appelé en début de semaine à ce que les agents de santé soient prioritaires lorsqu’un vaccin contre la COVID-19 sera disponible. C’est la juste reconnaissance de la place des infirmières au cœur de la création de systèmes de santé fonctionnels, aujourd’hui comme dans le monde de l’après COVID-19. Nous disposons dans le rapport d’une feuille de route en vue de réaliser cet objectif et les initiatives de concertation sur les politiques pilotées aujourd’hui en préparent le terrain. »
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